La loge
Le nom de l'endroit remonte au Moyen-Age, époque des grands travaux de déforestation (surtout entre le XIè et XIIIè siècles). Dans la France rurale médiévale, on appelait loge une hutte ou une cabane couverte de feuillages qui constituait une habitation temporaire pour des bûcherons, des défricheurs de forêts, etc ; ce pouvait être aussi un abri pour des ouvriers employés à la construction d'un château. On désignait aussi sous ce terme de petits édifices précaires construits par les cultivateurs pour abriter certaines récoltes ou du matériel agricole. Le terme dérive du francique laudja (cabane) ; la racine se retrouve dans le mot d'allemand moderne laube (tonnelle). Le sens du mot évolua ensuite et loge désigna une auberge, un lieu d'étape de situé sur une voie de communication. Le terme, qui désignait plus spécialement les berceaux de verdure des hautes futaies aux Vème et VIème siècles a été apporté en Gaule lors des invasions germaniques. Signalons que dans l'Orléanais on appelle parfois loge une forêt non continue où certains bois forment des massifs (on entend parfois parler de "forêt des loges") mais ce terme vient du francique leadiga (forêt publique, n'appartenant pas au seigneur).